« Une fête célébrée chaque année chez tous les peuples en l'honneur du Christ-Roi sera souverainement efficace pour incriminer et réparer en quelque manière cette apostasie publique, si désastreuse pour la société, qu'a engendrée le laïcisme » Pape Pie XI, Quas Primas, 1925
La fête du Christ-Roi est la fête de la royauté sociale de Jésus-Christ. Elle fut instituée le 11 décembre 1925 par le Pape Pie XI avec l’encyclique Quas primas.
La célébration liturgique de la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ-Roi est fixée au dernier dimanche d'octobre.
Dans le contexte de sortie de la première guerre mondiale et de tensions internationales, Pie XI voulut rappeler qu’aucune de paix durable ne serait possible tant que les nations refuseraient de reconnaître la souveraineté de Notre Seigneur Jésus-Christ.
L'institution de la fête du Christ-Roi visait de manière générale à combattre le laïcisme qui se développait à l'époque et réaffirmer les droits de Dieu sur les sociétés.
L’encyclique Quas primas qui institue cette fête est une réponse du pape Pie XI au problème de l'athéisme public qui sévissait à l’époque, notamment en Union soviétique par exemple. L’un des premiers décrets adoptés dès 1917 par le Parti révolutionnaire en Russie fut en effet de séparer l’Église et l’État et en 1922 la Constitution qui consacra la formation de l’U.R.S.S. et qui garantissait déjà la liberté de « religion et de non-religion » fut amendée pour permettre également la liberté de « confession religieuse et de propagande antireligieuse», ce qui était une forme de légalisation de l’athéisme.
Le Pape Pie XI traite donc dans Quas primas de la question des relations entre le règne du Christ et le gouvernement des États temporels. Le culte du Christ-Roi qu’il promeut a pour but de s'opposer au naturalisme et au relativisme qui se développe alors en Europe.
L’ encyclique Quas Primas rappelle que le laïcisme est bien une hérésie car cette manière d’organiser l’Etat sans tenir compte de Dieu est directement opposée aux droits de Dieu et de son Christ sur les personnes et sur les peuples. Le laïcisme, en effet, organise la vie individuelle et sociale comme si l’autorité de Dieu n'existait pas, ce qui revient à refuser l'autorité suprême de l'Être divin et de Jésus sur les hommes.
Le Pape expose dans cette encyclique les conséquences désastreuses que cette forme d’apostasie légalisée a malheureusement sur les sociétés. En favorisant les vices cette apostasie organisée conduit en effet inéluctablement à des déchirements fraternels, des discordes civiles et des guerres.
C'est parce qu'il ignore les prérogatives royales de Jésus comme Dieu et comme Homme, comme Verbe incarné et comme Rédempteur, qu'il Le renie ainsi. Le Pape Pie XI pense donc qu’il faut l'instruire à ce sujet.
Parmi les différents moyens de venir à bout de cette plaie du laïcisme Pie XI, estima que pour instruire les fidèles sur ce sujet, la liturgie était le plus efficace. C’est la raison pour laquelle il en institua une fête en l’honneur du Christ-Roi parce que ce serait une manière de renouveler chaque année l’affirmation publique, sociale et officielle, des droits divins de Jésus sur les hommes.
Le Saint-Père a voulu que cette fête se célébrât vers la fin du Cycle liturgique, au dernier dimanche d'octobre, comme couronnement de tous les mystères par lesquels Jésus a pieusement établi ses pouvoirs royaux et à la veille de la Toussaint où il réalise déjà en partie ces pouvoirs comme " Roi des rois et couronne de tous les Saints ".
-« Nous voulons maintenant expliquer brièvement la nature et l'importance de cette royauté.
II est presque inutile de rappeler qu'elle comporte les trois pouvoirs, sans lesquels on saurait à peine concevoir l'autorité royale. Les textes des Saintes Lettres que Nous avons apportés en témoignage de la souveraineté universelle de notre Rédempteur le prouvent surabondamment. C'est, d'ailleurs, un dogme de foi catholique que le Christ Jésus a été donné aux hommes à la fois comme Rédempteur, de qui ils doivent attendre leur salut, et comme Législateur, à qui ils sont tenus d'obéir. Les évangélistes ne se bornent pas à affirmer que le Christ a légiféré, mais ils nous le montrent dans l'exercice même de son pouvoir législatif.
A tous ceux qui observent ses préceptes, le divin Maître déclare, en diverses occasions et de diverses manières, qu'ils prouveront ainsi leur amour envers lui et qu'ils demeureront en son amour.
Quant au pouvoir judiciaire, Jésus en personne affirme l'avoir reçu du Père, dans une réponse aux Juifs qui l'accusaient d'avoir violé le Sabbat en guérissant miraculeusement un malade durant ce jour de repos: " Le Père, leur dit-il, ne juge personne, mais il a donné au Fils tout jugement. Dans ce pouvoir judiciaire est également compris - car il en est inséparable - le droit de récompenser ou de châtier les hommes, même durant leur vie.
Il faut encore attribuer au Christ le pouvoir exécutif : car tous inéluctablement doivent être soumis à son empire; personne ne pourra éviter, s'il est rebelle, la condamnation et les supplices que Jésus a annoncés. »
-« Toutefois, ce royaume est avant tout spirituel et concerne avant tout l'ordre spirituel: les paroles de la Bible que Nous avons rapportées plus haut en sont une preuve évidente, que vient confirmer, à maintes reprises, l'attitude du Christ-Seigneur. »
-« D'autre part, ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu'elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à son gré de toutes ces créatures.
Néanmoins, tant qu'il vécut sur terre, il s'est totalement abstenu d'exercer cette domination terrestre, il a dédaigné la possession et l'administration des choses humaines, abandonnant ce soin à leurs possesseurs. Ce qu'il a fait alors, il le continue aujourd'hui. Pensée exprimée d'une manière fort heureuse dans la liturgie: " Il ne ravit point les diadèmes éphémères, celui qui distribue les couronnes du ciel . "
-« Il est l'unique auteur, pour l'Etat comme pour chaque citoyen, de la prospérité et du vrai bonheur: " La cité ne tient pas son bonheur d'une autre source que les particuliers, vu qu'une cité n'est pas autre chose qu'un ensemble de particuliers unis en société. " Les chefs d'Etat ne sauraient donc refuser de rendre - en leur nom personnel, et avec tout leur peuple - des hommages publics, de respect et de soumission à la souveraineté du Christ; tout en sauvegardant leur autorité, ils travailleront ainsi à promouvoir et à développer la prospérité nationale. »
-«C'est ici Notre tour de pourvoir aux nécessités des temps présents, d'apporter un remède efficace à la peste qui a corrompu la société humaine. Nous le faisons en prescrivant à l'univers catholique le culte du Christ-Roi. La peste de notre époque, c'est le laïcisme, ainsi qu'on l'appelle, avec ses erreurs et ses entreprises criminelles.
Comme vous le savez, Vénérables Frères, ce fléau n'est pas apparu brusquement; depuis longtemps, il couvait au sein des Etats. On commença, en effet, par nier la souveraineté du Christ sur toutes les nations; on refusa à l'Eglise le droit - conséquence du droit même du Christ - d'enseigner le genre humain, de porter des lois, de gouverner les peuples en vue de leur béatitude éternelle. Puis, peu à peu, on assimila la religion du Christ aux fausses religions et, sans la moindre honte, on la plaça au même niveau. On la soumit, ensuite, à l'autorité civile et on la livra pour ainsi dire au bon plaisir des princes et des gouvernants. Certains allèrent jusqu'à vouloir substituer à la religion divine une religion naturelle ou un simple sentiment de religiosité. Il se trouva même des Etats qui crurent pouvoir se passer de Dieu et firent consister leur religion dans l'irréligion et l'oubli conscient et volontaire de Dieu. »
-« du jour où l'ensemble des fidèles comprendront qu'il leur faut combattre, vaillamment et sans relâche, sous les étendards du Christ-Roi, le feu de l'apostolat enflammera les cœurs, tous travailleront à réconcilier avec leur Seigneur les âmes qui l'ignorent ou qui l'ont abandonné, tous s'efforceront de maintenir inviolés ses droits. »
-« Dans les conférences internationales et dans les Parlements, on couvre d'un lourd silence le nom très doux de notre Rédempteur; plus cette conduite est indigne et plus haut doivent monter nos acclamations, plus doit être propagée la déclaration des droits que confèrent au Christ sa dignité et son autorité royales. »
-« Les Etats, à leur tour, apprendront par la célébration annuelle de cette fête que les gouvernants et les magistrats ont l'obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d'obéir à ses lois. Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le dernier jugement, où le Christ accusera ceux qui l'ont expulsé de la vie publique, mais aussi ceux qui l'ont dédaigneusement mis de côté ou ignoré, et punira de pareils outrages par les châtiments les plus terribles; car sa dignité royale exige que l'État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l'établissement des lois, dans l'administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale de la jeunesse, qui doit respecter la saine doctrine et la pureté des mœurs. »
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Christ-Roi, Dieu de Dieu et Lumière de Lumière, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Image du Dieu invisible, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, en qui toutes choses ont été créées, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, pour qui le monde a été fait, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, né de la Vierge, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, vrai Dieu et vrai Homme, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, adoré des bergers et des mages, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Législateur suprême, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Source et Modèle de toute sainteté, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, notre Voie, notre Vérité, notre Vie, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, à qui tout pouvoir a été donné au Ciel et sur la terre, que votre Règne vienne.
Christ-Roi, Pontife éternel, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de l'intelligence, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de la volonté, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi de douleurs, couronné d'épines, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi d'humilité, vêtu de pourpre par dérision, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, Époux des vierges, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, qui en Marie-Madeleine avez glorifié la vie pénitente, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, dont le Royaume n'est pas de ce monde, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, par le don royal de votre amour, la Sainte Eucharistie, régnez sur votre peuple.
Christ-Roi, Chef-d'œuvre de la toute-puissance du Père, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez élevé le mariage à la dignité d'un sacrement, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez opéré votre premier miracle aux noces de Cana, régnez sur les familles.
Christ-Roi, Ami très aimable des enfants, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui par votre vie cachée à Nazareth avez donné un exemple aux parents et aux enfants, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez ennobli et sanctifié le travail par l'ouvrage de vos mains, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez ressuscité d'entre les morts et rendu à leurs familles le jeune homme de Naïm, la fille de Jaïre et votre ami Lazare, régnez sur les familles.
Christ-Roi, qui avez pardonné à la femme adultère, régnez sur les familles.
Christ-Roi, par votre amour pour Marie et Joseph, régnez sur les familles.
Christ-Roi des rois et Seigneur des seigneurs, régnez sur les nations.
Christ-Roi des siècles, Immortel et Invisible, régnez sur les nations.
Christ-Roi d'éternelle gloire, régnez sur les nations.
Christ-Roi qui dirigez les batailles, régnez sur les nations.
Christ-Roi, Prince de la Paix, régnez sur les nations.
Christ-Roi, qui portez sur vos épaules le signe de la Principauté, régnez sur les nations.
Christ-Roi, dont le Règne ne prendra pas fin, régnez sur les nations.
Christ-Roi, qui êtes assis au-dessus des Chérubins, régnez sur les nations.
Christ-Roi, par l'amour que vous avez de tout temps témoigné aux peuples qui vous sont fidèles, régnez sur les nations.
Christ-Roi qui renversez les puissants de leur trône, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui brisez les rois au jour de votre colère, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui avez vaincu l'enfer par votre mort sur la croix, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui avez triomphé de la mort par votre Résurrection, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, qui reviendrez juger les vivants et les morts, au jour de votre force, dans la splendeur de vos Saints, régnez sur vos ennemis.
Christ-Roi, par votre prière pleine d'amour sur la croix: "Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font", régnez sur vos ennemis.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés, régnez sur Vos ennemis.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés, triomphez sur Vos ennemis.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés, ayez pitié de Vos ennemis.
Son empire s'étendra.
Et la paix sera sans fin.
Prions
Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout renouveler par votre cher Fils, le Roi de l'Univers, accordez dans votre bonté que toutes les familles de peuples, divisées par la blessure du
péché, se soumettent à votre autorité très douce. Par le même Jésus-Christ, Notre Seigneur, qui vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi
soit-il.
Source : imagessaintes.canalblog.com
Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain,
Jetez un regard favorable sur nous,
Qui sommes humblement prosternés devant votre autel.
Nous sommes à vous, nous voulons être à vous,
Et afin de vous être plus fermement unis,
Voici qu'en ce jour,
Chacun de nous se consacre librement à votre Sacré-Coeur.
Beaucoup ne vous ont jamais connu.
Beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié.
Beaucoup ont peur de vous connaître, de vous aimer, de vous servir.
Miséricordieux Jésus,
Ayez pitié des uns et des autres,
Et ramenez-les tous à votre Sacré-Coeur
Seigneur, soyez le Roi
Non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous,
Mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné,
Faites qu'ils rentrent bientôt dans la Maison paternelle
Pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.
Soyez le Roi de ceux que des opinions erronées ont trompés,
Ou qu'un désaccord a séparés de l'Eglise ;
Ramenez-les au port de la Vérité et à l'unité de la foi,
Afin que bientôt il n'y ait plus qu'un troupeau et qu'un pasteur.
Donnez, Seigneur,
A votre Eglise, une liberté sûre et sans entraves,
Accordez à tous les peuples de la terre l'ordre et la paix.
Soyez Seigneur Jésus, Roi de notre famille de la terre,
Roi de notre paroisse, Roi de notre ville ou village,
Roi de notre Patrie, reconnu, aimé et servi.
Faites que d'un bout du monde à l'autre,
Une seule voix retentisse :
« Loué soit le Divin Coeur,
A qui nous devons notre salut,
A Lui, Gloire et honneur dans tous les siècles »
Ainsi soit-il
Ô Christ Jésus, je vous reconnais pour Roi universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous vos droits.
Je renouvelle mes promesses du baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je promets de vivre en bon chrétien. Et tout particulièrement je m'engage à faire triompher selon
mes moyens les droits de Dieu et de votre Eglise.
Divin Coeur de Jésus, je vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre royauté sacrée et qu'ainsi le règne de votre paix s'établisse dans l'univers
entier.
Ainsi soit-il.
Pour aller plus loin:
Abbé Thomas LE GAL
Tél: +33 (0)6 87 90 37 06
Email: tlegal7@gmail.com
Adresse: 6 C,rue de Brelucan, 79600 Airvault